jeudi 14 février 2013

Visite au Bio-Pôle du 23 janvier 2013

Visite au Bio-pôle de Saint Barthélémy d’Anjou (près d’Angers)

Le mercredi 23 janvier 2013, à l’initiative de l’association Paillé Alert ! et avec le soutien actif de la Région Poitou-Charentes qui a été la cheville ouvrière de la journée, nous sommes allés visiter le site de méthanisation de Saint Barthélémy d’Anjou (49) afin de nous informer quant à cette solution de retraitement des déchets ménagers, alternative que nous souhaitons vivement voir se développer à la place du projet de nouvel incinérateur du TIRU prévu à Paillé (17470).
Il y avait des gens de diverses associations très préoccupées par les problèmes d’environnement : Surgères Alert !, Paillé Alert ! Fontenet-Environnement, et bien sûr Françoise MESNARD, vice-présidente de la Région ; cette collectivité soutient activement la filière méthanisation. Des élus étaient également présents à nos côtés : Ornella TACHE, Maire de Paillé et Vice-Présidente du SMICTOM, Fabrice BARUSSEAU Conseiller Général, Yvon GUICHARD maire-adjoint aux Églises d Argenteuil, Jacky RAUD maire-adjoint à la Jarrie Audouin, Alain DANTHONNY, premier adjoint de Fontenet.
Nous avons été reçus par monsieur MAHÉ, adjoint au maire d’Angers, qui nous a expliqué pourquoi la ville et l’agglomération avaient renoncé au traitement des déchets par incinération, au profit de la solution de la méthanisation. Nous avons donc pénétré le bio-pôle, vu l’ensemble des installations et la chaîne de traitement. L’ingénieure en charge du projet, Valérie LAMURE, nous a fait une petite conférence (power point) et a répondu à nos questions.
Il faut savoir que l’Europe prône l’abandon de l’incinération qui est une solution à court terme et qui n’est pas évolutive. Même si la situation est différente sur le site de Paillé (incinérateur en rase campagne contrairement à l’agglomération urbaine d’Angers, volume de déchets différent…) le projet prévu pour Paillé est aberrant à bien des égards (voir nos différents argumentaires sur le site).
Nous continuons à lutter contre ce projet de nouvel incinérateur prévu à Paillé en remplacement de l’actuelle installation. Il s’agit d’un problème de santé publique ; il est évident qu’il y a un gros problème de déchets dans notre société mais l’incinération n’est pas la solution loin s’en faut !
Rappelons que la Charente Maritime est en France lanterne rouge en matière de traitement des déchets ménagers !!!
Nous souhaitons donc continuer à sensibiliser nos élus au problème et creuser la solution de la filière méthanisation avec eux.


Réponse à l'article paru dans l'Angérien libre

Réponse de l’association Paillé Alert ! à l’article paru dans l’Angérien libre du 27 juillet 2012
(Vous pouvez lire l'article dans la rubrique Revue de Presse)

 Projet d’incinérateur de déchets de PAILLÉ (17470)

Une nouvelle usine d’incinération ? Une proposition qui n’a rien de cohérent !
Dans cet article, les partisans de l’incinération présentent en effet, la proposition de la commission consultative d’élaboration du plan départemental d’élimination  des déchets ménagers et assimilés, de construire une nouvelle usine d’incinération de déchets en lieu et place de celle existante sur la commune de Paillé, comme étant une proposition cohérente et responsable. Examinons plus attentivement la cohérence invoquée.
Le premier argument : « le nouveau plan permettra de réduire la masse de déchets à traiter de 455 000 tonnes  actuellement à 272 000 tonnes en 2025 ». Bien qu’aucune explication ne soit fournie sur les modalités de cette réduction et les moyens prévus pour y parvenir, acceptons en l’augure. Mais alors une nouvelle usine d’incinération est-elle bien nécessaire ? Quels sont les déchets destinés à être incinérés ?
Second argument avancé : « il est indispensable de se doter d’un nouvel outil performant qui sera capable d’évoluer et de s’adapter aux nouvelles normes et aux nouveaux outils de contrôle ». S’il est un outil de traitement des déchets qui s’est révélé être particulièrement bloquant en termes d’évolution de quantités ou d’amélioration de performances c’est bien l’incinérateur. La preuve en est que l’usine de Paillé n’est toujours pas conforme aux dernières dispositions réglementaires qui lui sont applicables. Pourquoi l’incinérateur actuel ne s’est-il pas adapté aux normes actuelles ?
Que représentent les normes fixées par la réglementation ? Bien évidemment elles ne traduisent pas les valeurs limites de toxicité des émissions mais le résultat de compromis entre les possibilités technologiques et les coûts. Est ce que l’exploitant, le président du SMICTOM, les représentants du corps médical siégeant au SMICTOM peuvent garantir publiquement que le respect des valeurs limites de rejet assure la population riveraine de l’absence totale de risque pour la santé ? Si les  valeurs limites de rejet évoluent à la baisse, il ne faut pas oublier que les valeurs toxicologiques de référence font de même sur la base de constats d’impacts sanitaires.
Troisième argument massif pour le président du SMICTOM « aucune autre technologie en matière de traitement des déchets n’a pour l’instant fait ses preuves ». Cet argument est affligeant tant il est inexact. Certes, tout un chacun ne peut être spécialiste du traitement des déchets mais il est toujours possible de s’informer, d’écouter et d’entendre les arguments. Des solutions alternatives existent bel et bien : la méthanisation et le tri sélectif (pourvoyeur d’emplois) par ex. La Région s’engage en ce sens à THOUARS (voir la dernière newsletter).
Monsieur le président du SMICTOM « milite pour l’incinérateur dont l’activité est très encadrée ». Une telle phrase est le comble de la langue de bois lorsque l’on sait que depuis des années l’usine d’incinération de Paillé n’est pas conforme aux dispositions réglementaires nationales applicables à ce type de traitement et que, de plus, elle ne respecte pas les valeurs limites de rejet à l’atmosphère figurant dans son arrêté d’autorisation (voir le dossier d’information au public cosigné de l’exploitant et du SMICTOM pour l’année 2011). Il ne suffit pas de faire des mesures si ces mesures mettent en évidence des dépassements des valeurs limites fixées par l’arrêté d’autorisation et qu’aucune action n’est alors engagée. Qu’attendent les représentants de l’Etat dans le département pour mettre fin à une telle situation ? Nous avons alerté en ce sens Mme ABOLLIVIER, Préfète de Charente Maritime par un courrier très précis et très circonstancié, en date du 4 juillet 2012, fondé sur les chiffres officiels donnés par l’exploitant, et qui est à ce jour resté sans réponse.
Force est de constater que l’allusion à la cohérence de ce projet n’est qu’un miroir aux alouettes.
Et puis l’ultime argument, cité dans cet article : le syndrome NIMBY (acronyme de Not In My Back-Yard please, ce qui donne en français : pas dans mon arrière-cour s’il vous plaît). Restons sérieux messieurs les  représentants du SMICTOM. Vous n’avez décidément rien compris à la motivation de notre opposition à l’incinération. Nous ne voulons pas d’incinérateur ni à Paillé ni ailleurs pour les raisons qui ont déjà été développées précédemment et notamment le fait qu’un incinérateur produit plus de déchets qu’il n’en traite (en prenant en compte le rejets gazeux) et que ces rejets atmosphériques  présentent des risques pour la santé humaine.
Enfin que dire des déclarations du président de la CDC d’Aulnay qui affirme que « ce nouvel incinérateur répond à une demande  et s’inscrit dans la continuité de notre volonté de créer un parc d’activités économiques sur ce site. Je rappelle que nous devrions accueillir une serre géante pour la production de tomates à proximité de l’incinérateur et créer 120 emplois».
Rappelons qu’un incinérateur pour son fonctionnement est d’abord consommateur d’énergie : 2361 MW électriques consommés en 2011 auxquels il faut ajouter les 14 m3 de fuel. A l’énergie, ajoutons la consommation d’eau et de réactifs pour le traitement des fumées. Avant de parler de valorisation thermique des déchets, il serait souhaitable de faire le bilan production/ consommation.
La construction d’une serre géante pour la culture de tomates, fussent-elles de variétés anciennes, apparaît comme une aberration qui va à l’encontre du développement d’une agriculture durable prônée par l’Etat. Mais cette option est tout à fait dans la ligne de l’incinération. Si l’incinérateur ne libérait pas assez de gaz à effet de serre, ce type de culture associé aux transports induits viendrait fort à propos compléter les émissions.
Pour terminer sachez que nous sommes particulièrement flattés d’avoir entendu les propos de certains responsables en charge de ce dossier qui situent l’incinérateur actuel «au milieu de nulle part» pour reprendre leur expression (merci au passage pour ceux qui habitent « au milieu de nulle part »…) Encore une preuve de cohérence : vouloir développer un parc d’activités économiques «au milieu de nulle part »… Cela va vraiment dans le sens de réduction des déplacements figurant dans la plupart des plans climat !

Pour de plus amples renseignements n’hésitez pas à consulter notre site : http://paille-alert.blogspot.fr/

L’association Paillé Alert !

lundi 4 juin 2012

« Le Smictom nous cajole »



Le 5 avril, le Conseil municipal des Églises-d'Argenteuil a adopté à l'unanimité une délibération refusant l'agrandissement de l'usine d'incinération de Paillé, délibération envoyée au Smictom et à la préfecture. La commune des Églises-d'Argenteuil est située sous les vents dominants Nord-Est. Une pétition avait été déposée par des habitants opposés au nouvel incinérateur. La délibération du Conseil municipal fait état de « risques pour la santé des habitants, de l'emplacement excentré du site par rapport à la zone de collecte, de l'augmentation du trafic journalier des bennes, du manque d'information concernant le projet […] et demande que le Conseil municipal soit associé à l'étude de nouvelles solutions pour le traitement des déchets. »